La Vierge allaitante
Les premières images de la Vierge qui allaite sont d’origine copte et palestinienne. A Byzance, ce sujet est jugé trop naturaliste pour montrer la vérité de l’incarnation.
Au VII ème siècle, pendant la querelle de l’iconoclasme, le pape Grégoire II écrit à son adversaire l’empereur Léon III l’Isaurien : » Parmi les icônes a vénérer, se trouve aussi la représentation de la sainte Mère qui tient dans ses mains notre Seigneur et Dieu et le nourrit en son lait ».
Les icônes avec la Vierge Marie allaitant l’Enfant parvenues jusqu’à nous sont toutefois rares car ce sujet contraste trop avec le hiératisme solennel des icônes byzantines.
Au XIIème siècle, la Mère de Dieu allaitant se diffuse, davantage qu’à Constantinople, au Moyen-Orient, dans les Balkans et en Europe (en particulier en Italie, où elle est le thème favori de nombreux peintres).
Aux XIVème et XV ème siècles, en Grèce et en Russie, le traitement de ce sujet s’écarte du naturalisme occidental et retrouve sa signification sacrée : cet enfant est Dieu qui communique avec l’humanité à travers le sein de la Vierge Marie. Une variante typiquement russe est appelée « Bien-heureuses Entrailles ».
Iconographie
La Vierge Marie donne le sein à l’Enfant Jésus
Fête
Le 12 janvier
Texte
‘Bienheureuses les entrailles qui t’ont porté, et bienheureux les seins dont tu as sucé le lait » Luc, XI, 27.
« Bienheureuses les entrailles de la jeune fille ! Bienheureux ton sein, ô Vierge ! Tu as nourri la fleur qui nourrit toute respiration » Liturgie de la fête.
Icône véritable, peinte à la détrempe à l’oeuf et pigments naturels, l’auréole est en feuille d’or véritable. Sur bois de tilleul enduit de douze couches de levkas et marouflé d’un tissu de coton.
Non vernis afin de conserver la luminosité des pigments au fil du temps. Cette icône est cirée avec un mélange de carnauba.