Christ pantocrator

 

CHRIST pantocrator

Tilleul 17x 23,5 cm

Christ bénissant XVI ° siècle

Le premier concile de Nicée (325), qui déclara le Christ l’image visible et parfaite du Père, fut suivi de trois siècles de lutte contre les hérésies (l’arianisme, qui niait la nature divine de Jésus, et le monophysisme, qui niait sa nature humaine), au terme desquels la personne de Jésus-Christ finit par être déclarée l’union hypostatique de ses deux natures.

L’icône du Pantocrator devint ainsi le symbole même de cette lutte.

Les icônes firent l’objet de campagnes de destruction, en particulier sous l’empereur iconoclaste Léon III l’Isaurien, et l’on persécuta ceux qui les vénéraient.

Notamment le plus fervent de leurs partisans, Jean Chrysostome : en défendant l’image du Christ homme-Dieu, on défendait le principe même de l’incarnation, et donc de l’efficacité du salut.
L’icône de ce type devint un puissant rempart de la vraie Foi,  elle eut ses martyrs, jusqu’au deuxième concile de Nicée (787) et à ce que l’on appelle le Triomphe de l’Orthodoxie (843).

L’icône du Christ Pantocrator, c’est-à-dire du Seigneur ou du Souverain de l’Univers, est l’image même de la victoire de la Foi Orthodoxe sur les hérésies.

Iconographie

Le Christ est vêtu d’un manteau intérieur rouge et en extérieur vert, ces couleurs incarnent ses deux natures humaines. Il porte un clave (écharpe dorée), le bas de son buste est large, il porte le monde dans ses reins. Son regard est dénué de tout sentiment, on parle de lumière intérieure dans la pose du regard. Son front est large, trois cercles sont « visibles » dans la construction de son visage lié à la trinité.

Il tient un livre ouvert « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Son auréole est double, crucifère et sont inscrits, l’alpha, l’oméga et le béta. L’auréole de cette icône n’est pas dorée à la feuille par choix.

Réservé